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La réparation du menhir

 

L’état du menhir nécessite une réparation. En effet, au sommet du monument deux blocs importants s'étaient détachés à une époque inconnue. Il fallait donc reconstituer le menhir dans sa totalité.

Cette opération est effectuée le samedi 27 octobre 1984. Elle nécessite l’intervention de deux entreprises :

- la S.A.R.L BESCOND de l’Aber-Wrac’h (manutention)

- -la société HILTI (scellement)

Dans la matinée du 27 octobre, une grue de l’entreprise Bescond se rend sur le terrain et se place face au menhir, dont on remarque les deux blocs détachés.

Après avoir dégagé les deux blocs, la grue soulève alors la partie principale du menhir et la déplace d’une quinzaine de mètres jusqu’à l’endroit choisi pour le déroulement des travaux de réparation. Les sangles utilisées pour la manutention sont en tissu, ceci afin de ne pas abîmer le menhir.

Les ouvriers peuvent dès lors procéder aux essais de positionnement des blocs détachés.

Dans l’après-midi, les blocs mis en place en fin de matinée sont enlevés. Sur la surface à réparer du bloc principal les ouvriers étalent un lait de ciment, fixent des plots de colle chimique et replacent les deux fragments qui viennent s’ajuster de façon définitive .

Le menhir étant ainsi reconstitué, la phase de scellement peut commencer. Le spécialiste de la société HILTI réalise plusieurs forages de la roche de façon à faire le scellement à l’aide de chevilles en acier inoxydable.

Afin d’assurer une parfaite adhérence des chevilles à la roche, une ampoule chimique est déposée au fond de chaque forage. Ces ampoules sont prévues pour éclater sous la pressions des chevilles, libérant ainsi le produit chimique à base de résine qui va se répandre tout au long du forage provoquant une fusion complète entre la cheville et la roche. Dans l’après-midi, onze forages et scellements sont ainsi réalisés.

La dernière phase de réparation n'est pas encore achevée. Elle consiste à reboucher les fissures du menhir afin de lui donner un aspect plus proche de son état initial.

Deux solutions s’offrent : le rebouchage par du béton ou par pierre de taille. La première solution possède l’avantage de la rapidité et du coût peu élevé, mais présente par temps très froid un risque, si minime soit-il, d’éclatement du béton. La deuxième solution est choisie et un artisan de la région exécute les travaux. Les dernières failles sont ensuite cachées par une colle spéciale mélangée à de la poussière de granit.